Bon nombre d'oiseaux quittent le Québec pour se rendre dans le sud à l’approche de l'hiver. Mais certains ne plient pas bagage et vivent au Canada toute l’année...
Un plumage qui tient bien chaud
Les plumes des oiseaux leur servent d'isolant. Elles leur permettent de conserver leur température corporelle.
Lorsqu’il fait très froid, certains oiseaux ébouriffent leurs plumes, afin de conserver près de leur corps une plus grande couche d’air chaud. Ces oiseaux ressemblent alors à de petites boules de plumes pendant l’hiver, alors que leur silhouette est bien plus élancée en été. C'est le cas par exemple de la mésange et du cardinal.
Des frissons pour se réchauffer
Lorsqu'il fait vraiment très froid, les oiseaux se mettent à frissonner.
Cela à pour effet d'activer leurs muscles, et ainsi d'augmenter la température de leur corps. Contrairement aux humains, le frisson des oiseaux ne provoque pas de tremblements incontrôlables.
Une circulation sanguine bien régulée
Les oiseaux ont la capacité de réguler leur afflux de sang.
Cela leur permet de conserver le sang chaud à proximité des organes vitaux, aux dépens de certaines autres parties du corps.
La température corporelle des pattes des canards et des goélands peut avoisiner le point de congélation alors que le reste de leur corps se sent bien au chaud, par exemple.
Une bonne couche de graisse
La graisse est un parfait isolant!
En hiver, certains oiseaux, comme les mésanges, survivent en mangeant autant de nourriture grasse qu'ils le peuvent.
Ils se blottissent les uns contre les autres pour se tenir au chaud.
D’où l’importance d'aider les oiseaux en leur apportant des aliments riches en gras durant la saison froide.
Faut-il nourrir les oiseaux en hiver ? Les oiseaux parviennent généralement à trouver leur nourriture par eux-mêmes, sauf en période de gel ou de neige prolongée. Si vous commencez à les nourrir, ne vous arrêtez pas de le faire brutalement; vous en êtes responsable d'eux jusqu’au dégel.
Entrer en hypothermie
Durant les nuits glaciales, sous les -30 °C, certains oiseaux entrent en hypothermie, c’est-à-dire que la température de leur corps baisse.
Une stratégie qui permet aux mésanges et aux roitelets, d’économiser près de 25 % de l’énergie dont ils ont besoin.
Les bernaches du Canada ont une caractéristique physique qui empêche leurs pattes de geler sur la glace. Afin de profiter d’un maximum de chaleur, elles s’enfoncent sous la neige où il fait plus chaud.
Ils mettent de côté leur instinct territorial
Comme ils n’ont pas de territoire à défendre pour la reproduction, plusieurs oiseaux mettent de côté leur instinct territorial pendant l’hiver et se réunissent en groupes.
Ainsi, ils ont plus d’yeux pour détecter les prédateurs et ils économisent de l’énergie en se partageant la tâche. Ils peuvent donc se concentrer sur la recherche de nourriture. Certains, comme les roitelets et les moineaux notamment, vont même passer la nuit ensemble, collés, afin de minimiser les pertes de chaleur.
Les oiseaux qui restent au Québec en hiver :
Chaque année, près de 90 espèces d’oiseaux affrontent nos températures glaciales Québécoises:
Alouette hausse-col
Arlequin plongeur
Autour des palombes
Bécasseau violet
Bec-croisé bifascié
Bec-croisé des sapins
Bernache du Canada
Bruant hudsonien
Buse à queue rousse
Buse pattue
Canard colvert
Canard noir
Cardinal rouge
Chardonneret jaune
Chouette épervière
Chouette lapone
Chouette rayée
Corneille d'Amérique
Crécerelle d'Amérique
Dindon sauvage
Durbec des sapins
Eider à duvet
Épervier brun
Épervier de Cooper
Étourneau sansonnet
Faucon émerillon
Faucon gerfaut
Faucon pèlerin
Garrot à œil d'or
Garrot d'Islande
Geai bleu
Gélinotte huppée
Goéland arctique
Goéland argenté
Goéland bourgmestre
Goéland marin
Grand Corbeau
Grand Harle
Grand Pic
Grand-duc d'Amérique
Grimpereau brun
Gros-bec errant
Guillemot à miroir
Harelde kakawi
Harfang des neiges
Harle couronné
Harle huppé
Hibou des marais
Hibou moyen-duc
Jaseur boréal
Junco ardoisé
Lagopède alpin
Lagopède des saules
Merle d'Amérique
Mésange à tête brune
Mésange à tête noire
Mésange bicolore
Mésangeai du Canada
Moineau domestique
Moqueur polyglotte
Nyctale de Tengmalm
Perdrix grise
Petit Garrot
Petit-duc maculé
Petite Nyctale
Pic à dos noir
Pic à dos rayé
Pic à ventre roux
Pic chevelu
Pic mineur
Pie-grièche boréale
Pigeon biset
Plectrophane des neiges
Plectrophane lapon
Pygargue à tête blanche
Roitelet à couronne dorée
Roselin familier
Roselin pourpré
Sittelle à poitrine blanche
Sittelle à poitrine rousse
Sizerin blanchâtre
Sizerin flammé
Tarin des pins
Tétras à queue fine
Tétras du Canada
Tourterelle triste
Troglodyte de Caroline
Le saviez-vous? Le champion toute catégorie de la survie en milieu glacial, est le sizerin blanchâtre: il peut survivre 20 heures sans nourriture, et à une température de -54 °C.
Voici quelques-unes des stratégies d’adaptation développées par les oiseaux pour pouvoir passer au travers des hivers mêmes les plus rigoureux du Québec!
Source : Matt Walker (2010). Bird feeding: concerns raised over benefit to UK birds.
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